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      Les
      poètes (cliquez sur le nom) 
      Marianne AURICOSTE 
      Alain
      DUAULT 
      Évelyne
      MORIN 
      Thierry
      RENARD 
      Germain
      ROESZ 
      ***-*** 
      Marianne
      AURICOSTE  
        
         
      Poète 
      Comédienne 
      Formatrice (corps- parole-écriture) 
      Débute
      au théâtre. Elle interprète Euripide, Racine, Corneille, Tchékhov,
      Claudel, 
      Strindberg, Milosz, Brecht... 
      Puis
      se consacre au rayonnement de la poésie contemporaine. 
      Nombreuses tournées de récitals en France et à l'étranger (Alliances
      Françaises, Centres 
      Culturels étrangers...) 
      Créations
      de spectacles autour de Guillevic, Henri
      Michaux, Yannis Ritsos, Octavio Paz, 
      Jean Follain, Les poètes du désert... 
      Elle
      fonde l'association Le Champ des mots (subventionné
      par le Centre National des 
      Lettres et la DRAC) 
      et crée des évènements autour
      des nouvelles francophones et étrangères 
      Festivals – Lectures-spectacles : théâtre Essaïon – Café de la
      Danse – théâtre de la 
      Vieille Grille – théâtre du Rond Point ( co-production avec la Maison
      des Cultures du Monde) - Centre Mandapa – Festival de la nouvelle de St
      Quentin – Festival de Chevilly-Larue. 
      Elle est accompagnée de comédiens et conteurs : Michaël Lonsdale,
      Claude Piéplu, 
      Michel de Maulne, Suzanne Flon, Nita Klein, Michel Herbault, Mimi Barthélémy,
      Muriel Bloch, Michel Hindenoch... 
      Productrice
      à RFI (concours de la nouvelle francophone) 
      Productrice à France Culture (émissions
      autour de la poésie) 
      Consultante
      à L'ONU (Tunis 2006) 
      Dernières
      créations : 
      - Comme on entend la pluie -poèmes
      d'Octavio Paz (Maison de la poésie Paris 97) 
      – Paroles d'arbres –
      contes, légendes et poèmes avec Michel Hindenoch (Gif-sur 
      -Yvette 98) 
      – Laisse faire la lumière –
      poèmes de Guillevic (Maison de la poésie Paris 99) 
      – Comme la terre parle (dialogue
      entre la science et la poésie avec des poètes et des scientifiques
      (Maison de la poésie Paris 99- 2000) 
      – Écrits de lumière- poètes du désert (Tunis
      – médiathèque Charles de Gaulle 2004) 
      – Chants Profonds de l'Arménie (création
      janvier 2007 dans le cadre de Arménie mon amie) 
      Actions
      de formation (stages et animations), dans les
      écoles, les bibliothèques, à la 
      Fonction Publique (CNFPT), les IUFM, à Paris et en province : ateliers d'écriture
      et d'expression orale :" Habiter ses mots, Habiter sa parole". 
      Bibliographie : 
      – L'argile des mots (Casterman) 
      – Lettre de Beauce (Chambelland) 
      – Flâner en France (C.
      Pivot) 
      – Conversation dans le noir (L'Harmattan) 
      – La Promesse (l'Harmattan) 
      – Les noces du goéland (L'Harmattan) 
      – Le jour se lève Marina (à
      paraître) 
      Articles
      dans les revues : Vagabondages, Europe, Sud, Dire, Trousse Livre, 
      Nouvelles Nouvelles... 
      Résidence
      d'Ecrivain en Aubrac (90) 
      Résidence d'écrivain à Quimper (99-2000) 
       
      Poèmes
      extraits de 
      Lettre
      au vivant Le quotidien du chant, dessin de Christiane Bricka, Les
      Lieux Dits éditions, Cahiers du loup bleu, 2024 
      La Maison des blés, éditions Al Manar, Poésie 2021 
        
      Je
      te parlerai à tu et à toi de sorte 
      que tu ne saches plus lequel est ton endroit. 
      Amour frère ou complice et l'argument 
      du trouble. Tu es cela plus ce que nous ignorons 
      l'un de l'autre. 
      Je suis toi comme tu es probablement moi. 
      Je t'appelle et t'embrouille et te devance 
      pour nous éprouver pour te posséder 
      et nous déposer là corps à cœur 
      toi le vivant que je ne cesse de harceler 
      toi l'argent fiché dans le tohu-bohu. 
      Ma patience nous épaulera. 
      J'étire l'incertitude, l'aujourd'hui 
      est trop bref pour relâcher l'indécision. 
      L'aujourd'hui un plein velours de nos caresses 
      au tranchant du présent. 
        
      Douceur
      en ombre en vase lourd 
      et rien que cela à contenir entre deux mains. 
      Et c’est aussi la soie d’une journée 
      toute douleur tombée comme d’une statue de pierre. 
      Propres les yeux sur les courbes de la chambre. 
      Vous, toi, ici sans le moindre doute 
      on rejoint. 
      Tu dors en paix écorce pardonnée par le blanc 
      de la terre. 
      L’eau respire avec nous même le chat le chien 
      l’haleine d’une autre source blondissent. 
      C’est un cœur un second cœur qui roule 
      avec sa mousse vers la clairière. 
      Nous grandissons toi et moi hirondelles 
      d’un soleil double dans les travées de la raison. 
      En bas la rue prise dans l’étain 
      plus haut la maison serrée comme une vigne. 
        
      Je
      t’aime comme les dix doigts de la main 
      arrondissent un obstacle. 
      Lettre
      au vivant Le quotidien du chant, 
      Les Lieux Dits éditions, Cahiers du loup bleu, 2024 
                                        
      *** 
      Ici
      la capitale de joie. 
      la
      page nue, les feuilles mortes, les mots d’hiver. 
      Je t’écrirai dans leur été quand la douleur 
      sera plus ronde. 
      D’abord
      brosser la table et puis attendre sous 
      la lampe. Poser les coudes. 
      Prendre le rien dans ses deux mains comme 
      un chaton. 
      Il
      va falloir entrer. 
      Tu ne connais ni le lieu ni le chemin. 
      Peut-être simplement reconstituer l’absence, 
      éveiller l’écho. Comme si avec tes quelques mots 
      tu pouvais tout réincarner. 
      Tu
      descends dans le jardin et tu coupes les roses mortes 
      avec un sécateur trop grand. 
      Tu n’as rien d’autre à opérer. 
      Sur le mur les roses blanches. Tes mots sont impuissants 
      à dire le bonheur du rosier. Tu penses qu’il te 
      faudra tailler ses branches chaque matin. Tu te lèves avec 
      cette pensée. 
      Tu observes les roses maintenant comme si c’était de toi 
      qu’elles naissaient. 
      La
      douleur s’est écroulée hier soir avec le reste des pétales. 
      Le
      domaine a l’air de s’y reconnaître. 
        
      Le
      jardin est un coquelicot, un tremblement de feuilles. 
      Chaque buisson 
      ravive
      un peu d’enfance. 
      Pieds nus, tu te souviens. 
                  La
      Maison des blés, éditions Al Manar, Poésie 2021 
       
       
        
      ***/*** 
    
       
Alain
      DUAULT 
        
         
          
      Né à Paris en 1949, Alain DUAULT y a suivi à Paris des études supérieures
      de littérature, philosophie et psychanalyse. Il est Licencié ès Lettres
      et Sciences Humaines et titulaire d’une Maîtrise de Littérature. Il a
      d’autre part suivi des études de musicologie et de piano, avant de
      devenir d’abord enseignant – tout en développant parallèlement des
      activités littéraires en revues, en publiant ses livres de poèmes et en
      participant à ses premières émissions radiophoniques à France
      Culture et France musique. 
      Invité à la télévision française en 1978 dans la plus célèbre émission
      littéraire d’alors, Apostrophes, pour
      son recueil de poèmes, Colorature (Gallimard),
      il va se faire connaître à travers cette première apparition télévisuelle,
      aussi bien comme poète que comme musicologue. 
           Alain DUAULT sera tour à tour Rédacteur en chef
      de L’Avant-Scène Opéra, critique musical à
      la NRF, à Elle, à L’Evénement
      du jeudi, à Femmes et
      à Classica, dont il demeure aujourd’hui éditorialiste. 
           Après trois ans à Europe
      1 avec l’émission Mélomania,
      il devient en 1989 le « Monsieur Musique Classique » de RTL,
      assumant une chronique matinale et une émission hebdomadaire, le dimanche
      à 13h30, Classic Classique. Il
      y restera vingt-deux ans, avant de rejoindre Radio
      Classique, de 2012 à 2018, pour assurer une émission
      quotidienne, Duault classique, et un
      rendez-vous hebdomadaire consacré à l’opéra ainsi qu’une interview
      hebdomadaire. 
      Après avoir débuté à la télévision à France 2,
      il est engagé en 1987 par France 3 où
      il propose une émission hebdomadaire, Musicales,
      qui, en sept ans, s’impose comme un des rendez-vous majeurs des mélomanes
      à la télévision française. De 1991 à 1994, il assume de surcroît la
      direction des programmes musicaux de France 3. Il
      présente ensuite une nouvelle émission hebdomadaire, Musique
      & Compagnie, à laquelle succède, en 2001, un nouveau
      rendez-vous, chaque vendredi, Toute la musique
      qu’ils aiment. Il présentera aussi tous les
      grands rendez-vous classiques de la chaine et créera en 2011 Musiques
      en fête, dont il assume toujours la direction artistique. 
      En 1999, il conçoit, produit et présente l’ambitieux projet d’une Intégrale
      Chopin (225 œuvres, 60 pianistes, plus de 20
      heures de musique), diffusée simultanément sur France
      3 et à la Télévision polonaise. 
           En 2001, à l’occasion du centenaire de la mort
      de Verdi, il conçoit et écrit un grand spectacle populaire, Verdi,
      une passion, un destin, qui réunit 250 musiciens
      et Jean Piat dans le rôle de Verdi. Créé triomphalement à Bercy les 9
      et 10 mars devant 30 000 spectateurs, ce spectacle (où il fait aussi
      ses débuts de comédien !) entame ensuite une tournée des plus
      grandes salles de France, avant d’être diffusé sur France
      3 et publié en vidéo et DVD. Sur la lancée de ce
      succès, il écrit et joue deux nouveaux spectacles : en 2002, Victor
      Hugo, la légende d’un siècle, puis, en 2004, Rencontre
      avec George Sand. 
           Alain DUAULT a fondé en 1978 la revue Po&sie (Belin)
      avec Michel Deguy et Jacques Roubaud. 
           Il donne de nombreuses conférences en France et
      à l’étranger. 
           Il est Président du jury du Prix
      Pelléas, un prix décerné chaque année à un livre sur la musique
      distingué par la qualité de son écriture. 
           Alain DUAULT a été durant quinze ans Président
      des Fêtes romantiques de Nohant ainsi
      que des Rencontres Internationales Frédéric
      Chopin. 
      Depuis 2010, il est directeur artistique et présentateur du programme de
      diffusion d’opéras au cinéma, Viva l’opéra,
      dans les salles UGC. 
           Il est aussi directeur artistique des croisières
      musicales de la compagnie Ponant, de la compagnie CroisiEurope et des
      croisières du Figaro. 
      Il est Officier de la Légion d’Honneur et Commandeur des Arts et
      Lettres. 
      Bibliographie 
      Poésie : 
      Prosoésie (PJ
      Oswald, 1967) 
      Soif de soifs (Encres vives, 1969) 
      Tuerie (Génération, 1972) 
      Linges (Génération, 1974) 
      Colorature (Gallimard, 1977) 
      Le Jardin des adieux (Gallimard, 1999) 
      Où vont nos nuits perdues (Gallimard, 2002 – Grand
      Prix de Poésie de l’Académie française) 
      Les sept plaies (avec des peintures de
      Christian Jaccard ; La Chouette diurne, 2003) 
      Nudités (Gallimard, 2004) 
      Des froissements discrets (Encres Vives, 2005) 
      Une hache pour la mer gelée (Gallimard, 2006) 
      Que sais-je (avec une photo déstructurée de
      Lucien Clergue ; Le Renard pâle, 2007)  
      L’effarant intérieur des ombres (Gallimard,
      2008) – Prix Omar Khayyam 
      La lune dans les genoux (avec des illustrations
      de Sonia Rykiel ; Le Renard pâle, 2008)   
      Hymne à la mer (avec des photographies de
      Lucien Clergue ; Le Renard pâle, 2009) 
      Hymne à la nuit (avec des photographies de
      Gabriela Morawetz ; Le Renard pâle, 2010 
      Hymne au sexe (avec des photographies de Kathy
      Cooper ; Le Renard pâle, 2010) 
      Ce qui reste après l’oubli (Gallimard, 2010) 
      Hymne à la mort (avec des photographies de
      Sabrina Grass ; Le  
      Hymne au ciel (avec des peintures de Pierre de
      Chevilly ; Le Renard pâle, 2012) 
      Les sept prénoms du vent, poèmes (Gallimard,
      2013 – Prix Mallarmé) 
      Dans le jardin obscur (en collaboration avec
      Monique Labidoire (Le Passeur, 2014) 
      Où vont nos nuits perdues et autres poèmes, préface
      de Xavier Darcos (poésie/Gallimard, 2015) 
      Ce léger rien des choses qui ont fui (Gallimard,
      2017)   
      La cérémonie des inquiétudes (Gallimard,
      2020 – Prix Alain Bosquet) 
      La poésie, le ciel (Gallimard, 2020) 
      Car la douceur de vivre est périssable (Gallimard
      – 2022) 
      Le ciel jaloux des roses [poèmes carnets de
      voyages] (Gallimard – 2023) 
      Romans : 
      La
      Dévoyée, roman (Belfond, 1996, nouvelle édition en 2000) 
      La Femme endormie, roman (Plon, 2003) 
      Dans la peau de Maria Callas, roman(Le Passeur,
      2014, réédition poche, 2017) 
      Le vent et l’écureuil, conte(Gallimard,
      2020) 
      Une femme de feu, roman (Gallimard, 2021) 
      Livres
      sur la musique : 
      Don
      Giovanni (avec Maurice Béjart ; La Différence,
      1981) 
      La Flûte enchantée (avec Maurice Béjart ;
      Albin Michel, 1984) 
      Verdi, la musique et le drame (Gallimard, 1987) 
      L’Opéra de Paris (Sand, 1989) 
      Guide du Disque compact classique (Le Pré aux
      clercs, 1991) 
      Guide du Disque compact classique, nouvelle édition revue et
      augmentée (Plon, 1993) 
      Invitation à l’opéra (Larousse, 1999) 
      Verdi, une passion, un destin (Gallimard, 2000) 
      Entretien avec Giuseppe Verdi (Musipages, 2001) 
      Chopin (Actes Sud, 2004) 
      Inventaire de l’opéra (livre collectif) (Universalis,
      2005) 
      Mon premier Mozart (livre-disque) (Brilliant
      Classics, 2006) 
      Mon premier Bach (livre-disque) (Brilliant
      Classics, 2006) 
      Chopin, une histoire en musique racontée aux enfants (livre-disque)
      (Sony 2010) 
      Schumann, le goût de l’ombre (Actes Sud,
      2010) 
      Chopin-Sand, une rencontre flamboyante, avec
      Marie-Christine Barrault et Yves Henry (livre-disque, Saphir, 2010)  
      L’opéra vu par Alain Duault (Hugo et Cie,
      2010)  
      Dictionnaire amoureux de l’opéra (Plon,
      2012)  
      De Bach à Ravel, 20 interviews exclusives (Plon,
      2013)  
      Dictionnaire amoureux illustré de l’opéra (Plon/Gründ,
      2016) 
      Johann Strauss, le père, le fils et l’esprit de la valse (Actes
      Sud, 2017) 
      Roberto Alagna, mon dictionnaire intime (en
      collaboration ; Le Passeur, 2019) 
      Biobibliographie
      établie par Jeanne Caledec, attachée de
      presse/Gallimard  
      On
      ne dort pas même quand on dort, Diérèse n°96, été 2023 
      Le bruit du vent qui passe  
      Ces
      ombres déchirées ce bloc de haine tombé du ciel noir 
      De Kharkiv où j’ai marché avec les oiseaux avec le bruit 
      De quelques chevaux avec le sourire de porcelaine d’une 
      Qui se hâtait mais aujourd’hui est-ce une femme encore 
      Ce tas de cendres noires ce cri éperdu ce crime alors que 
      Je
      me souviens du buste de Pouchkine place de la Poésie 
      Oh comment bombarder une ville qui donne une Place à 
      La poésie La guerre c’est ça ce ciel soyeux de septembre 
      Un matin noir quand les chaussures du soleil se défont et 
      S’effondrent les sœurs dans un fracas sans nom plus rien 
      Qu’un
      silence fondu dans l’affolante houle de fer pétrifiée 
      Un entonnoir vers l’enfer où le ciel explosé ronge le sang 
      Devenu noir et tout repasse une main une épaule la braise 
      Dans les veines les ongles arrachés par le souffle d’orage 
      Dans les ruines les chiens cherchent leurs maisons en feu 
      On
      ne dort pas même quand on dort, Diérèse n°96, été 2023 
                                                                
      *** 
      Doute
      toujours Doute de tout du vent de la pluie Doute 
      De l’ombre des oiseaux qui étirent le ciel Doute du ciel 
      Et de la mer Doute des manteaux du tonnerre Doute de 
      Toi au milieu du silence et des cris Doute du feu et de 
      La mort Doute des ailes de l’orage qui tourbillonne et 
      Te fait peur Doute de la nuit Doute de la lumière mais 
                          
      Ne doute jamais de mon amour 
      *** 
      Une
      nuit on attend quelqu’une on cherche un mot qui 
      Ne vient pas on craint que la pluie tombe et retienne 
      Ses pas mais on retrouve soudain le mot perdu le noir 
      Est troué par un phare d’or qui nous éclaire jusqu’au 
      Puits du cœur alors que le vent se jette sur la maison 
      On tremble comme l’orage on croit qu’on va mourir 
                                          
      Elle est là 
                                                                 Le
      bruit du vent qui passe 
    
  ***/*** 
  
       
      
   
      Évelyne
      MORIN 
        
        
      © Photo Éliane Morin  
      Évelyne
      Morin, née à Tulle, vit en Essonne. Poète,
      professeure de lettres, comédienne à la compagnie théâtrale Les
      Trois Clous. Elle assure la programmation de Poésie
      & musique.orge.  
      Bibliographie 
      Le cri de l'aube   éditions
      PJ Oswald  1975 
      La défaillance des jours  éditions Caractères  1976 
      Miroirs  éditions Caractères  1978 
      Le jeu de moi  éditions Caractères  1985 
      La licorne du silence  éditions
      Caractères  1987 
      Rencontre occulte à mort perdue  éditions
      La Bartavelle  1991 
      Terre de mortes-lunes  éditions Table Rase  1992 
      La nuit d'Électre  éditions
      La Bartavelle  1996 
      Ombres, désirs  éditions
      Jacques Brémond  2000 
      Dernier train avant le jour  éditions
      Le dé bleu  2001 
      N’arrêtez pas la terre ici (Préface
      de Stéphen Bertrand)Polder/Décharge  2003 
      Non lieu provisoire  (Encres de Misko Pavlovic)éditions
      Cadex  2007 
      N’arrêtez pas la terre ici (Préface
      d’Anne Stell)éditionsLe Nouvel Athanor  2007 
      Cela, fulguré  éditions
      Gros textes  2007 
      Un retour plus loin  (Frontispice de Marc Pessin) 
      éditions Jacques Brémond  2007 
      Rouge à l’âme  éditions
      Potentille  2007 
      Matin de l’arbre levant  (Préface
      de Brigitte Gyr)  éditions Le Nouvel Athanor 
      2014 
      Le Bois des corbeaux  (photographies d’Éliane Morin)  éditions
      Gros textes  2015 
      Évelyne Morin, anthologie  éditions Le Nouvel Athanor,
      Collection Poètes trop effacés,  2018 
      Les bois flottés du jour  éditions Encres Vives,
      collection Encres Blanches n°760,  2019 
      Soleil juste la nuit,  éditions Henry,  2019 
      Une lumière incertaine, éditions Unicité, 2022 
      Nuit d’écrire, Les Lieux-Dits éditions, collection Le loup
      bleu, 2023 
      Ronde noire (Illustrations d’Alexandre Hollan)  à
      paraître aux éditions Jacques Brémond 
      Livres
      d’artiste 
      Effacement du jour, peinture de Colette Klein, Les Cahiers du
      Museur 2021 
      Psaume en noir et blanc, encres de Nourit Masson Sekine, Bandes
      d’Artistes, Les Lieux-Dits éditons 2021 
      Présence
      dans les anthologies 
      La Poésie Mystique Contemporaine J-L Maxence,
      Presses de la Renaissance, 1999 
      Ce que disent les mots, de Pierre Maubé, éditions Éclats
      d’encre  2004 
      Polder Deuxième génération  éditions Décharge / Gros
      Textes  2005 
      Anthologie – 7 Multiples N° 71  2007 
      Anthologie Seghers, 2008, (Patrice Delbourg, Jean-Luc Maxence et
      Florence Trocmé ; Avant-propos Bruno Doucey) 
      Esprits poétiques 3. Dires d’elles Hélices
      2010 
      Nous, la multitude anthologie poétique éditions
      Le Temps des Cerises 2011 
      L’Athanor des poètes, 1991-2011,
      par Jean-Luc Maxence et Danny-Marc, Le Nouvel Athanor 2011 
      Ouvrir le XXIème siècle, 80 poètes québécois et français Mœbius
      & Cahiers du sens 2013 
      Frumdrög að draumi, Ljóð franskra skáldkvenna Anthologie
      islandaise de poésie féminine française, Þhór Stefánsson, Oddur 2016 
      Participation à Le Banquet des absents Levée
      d’encre 2017 
        
      Participation à de nombreuses revues, dont Arpa,
      Bacchanales, Concerto pour marées et silence, revue, Imprévue (revue
      franco-américaine), Interventions à haute voix,
      Les Cahiers du sens, Comme en poésie, Décharge, Diérèse, Ficelles,
      Friches, La Traductière, Levée d’encre, Lieux d'être, Liqueur 44, La
      main millénaire, Multiples, Neige d’août, Poésie/première, Sarrazine,
      Souffles, Spered Gouez, Verso, Voix d’encre… Život (revue
      bosnienne). 
      Revues
      en ligne : Recours au poème, Književna Sehara
      (revue de littérature des Balkans) 
        
      Spectacle Miroirs
      ou l’opérette d’un sou, mis en scène par Jean-Louis Gonfalone
      en 1984, à partir de trois recueils ; musique : Gérard Garnier et
      Jean-Louis Gonfalone. 
      Membre
      du Jury du Prix de la découverte poétique de la
      Fondation Simone de Carfort, sous l’égide de la
      Fondation de France  
      Site : http://evelynemorin-poesie.fr 
      Dans
      la remontée du jour,poèmes inédits 
      Demain .Partir, poèmes inédits 
        
      Jour
      de pluie en été 
      Vois 
      Cette étendue vaste et déserte 
      C’est le lieu du passage 
      Des oiseaux la survolent 
      te montrant la voie 
      L’heure
      est fugitive 
      du départ possible 
      Dormir
      les rêves 
      Parler la langue des vagues 
      Elles 
      Sans toi 
      Tu
      suis le chemin double des jours 
      Et le vent 
                                        
      *** 
      Ils
      ont engendré le silence 
      Le
      ruisseau des bois perdus 
      coule depuis ce temps 
      sans que la mémoire s’apaise 
      Le
      ciel est bien plus haut 
      que toute lumière 
      La terre est elle-même 
      ce jour 
      La
      voie offerte demeure en suspens 
      Le réel est 
      ici loin 
      des mirages 
      Se
      retrouver dans la lente remontée du jour 
       
      Dans la remontée du jour 
        
                                                                  
      *** 
      À
      ce moment du lieu 
      il y eut un surgissement 
      de tous les abandons enfouis 
      De tous les êtres laissés 
      sur des seuils 
      inconnus 
      Les
      bateaux s’en vont 
      Séparant la mer de la terre 
      À jamais la déchirure de ceux 
      restés à quai 
      Une valise oubliée 
      Comme seul désir de reconnaissance 
      Les
      jours s’ouvrent et se referment 
      Et la nuit sur les rêves 
      Autant d’appels sans réponse 
      aux questions trop tardives 
      L’aube
      ne sait pas encore la parole 
      qui vient à elle 
      Au-delà se brise 
      sur la réalité 
      immuable 
                                                    Demain.
      Partir 
       
   
       
***/***
      Thierry
      RENARD 
         
        
      Thierry
      Renard est né à Lyon le 14 août 1963,
      d’une mère d’origine piémontaise et d’un père ouvrier lyonnais.
      Il se tourne d’abord vers le théâtre, avant d’animer le magazine poétique Aube et
      de diriger les éditions Paroles d’aube jusqu’au printemps 1998. 
      Il est aujourd’hui directeur littéraire à l’enseigne des éditions
      La rumeur libre, et aussi directeur artistique de l’Espace Pandora à Vénissieux. 
      Cette intense activité culturelle ne l’empêche pas de mener à bien
      une œuvre personnelle – où se mêlent investigation morale,  érotisme
      amoureux et voyages au long cours –, qui compte de nombreux ouvrages, récemment
      rassemblés dans les Œuvres poétiques (deux
      tomes parus, 2016 et 2018)que publient les éditions La rumeur libre. 
      Sa rencontre avec l’écrivain Charles Juliet, dès 1978, fut pour lui déterminante. 
      Officier des Arts et des Lettres, promotion du 14 juillet 2013. 
      Ouvrages
      publiés (sélection) : 
      Les Écritures rouges, Éditions Aube, 1989 
      Dans la braise de tes yeux, Nouvelle édition Pleine Plume, 1990 
      La lune machin, Verso, 1990 
      Le fait noir, préface de Patrick Laupin, Éditions Paroles
      d’aube, 1993 
      Autre chose que le jour, photographies de David Anémian, préface
      de Lionel Bourg, Éditions Déclics et des Claps, 1995 ; Prix du conseil général
      du Rhône 
      Pour L.B, Éditions Wigwam, 1996 
      L’injustice commence là, Éditions Bérénice, 1998 
      Maintenant la nuit, collages de Lionel Bourg, Éditions Cadex,
      1998 
      L’espérance récompensée, collages de Philippe Bouvier, préface
      de Jean-Pierre Spilmont, Éditions Bérénice, 2000 
      Il neige sur ta face, préface d’Éric Mèle, Éditions Le
      bruit des autres, 2001 
      L’Éclosion du coquelicot, préface de Jean Charlebois, Éditions
      le dé bleu/Écrits des Forges, Centre Poétique de Rochefort-sur-Loire,
      2002 
      Citoyen Robespierre, feuilleton radiophonique, préface de Valère
      Staraselski, Éditions Bérénice, 2004 
      Chaman, avec Bernard Giusti et Jean-Michel
      Platier, Éditions Bérénice, 2004 
      Seule la révolution fait le beau temps, tombeau
      de monsieur Guy Debord, Éditions Bérénice, 2005 
      Neptune Mambo, textes écrits pour la voix, Éditions Bérénice,
      2006 
      Sira kan, avec le photographe Marc Buonomo, collection Cartes
      d’embarquement n°1, Éditions La passe du vent, 2007 
      Plus vivants que jamais !, collage de Sonia Viel, Éditions
      Rafael de Surtis, 2008 
      Le Martyre de Blandine, photographies de Benoît, Éditions La
      passe du vent, 2008 
      Va, respire d’autres lumières. La seconde vie de Rogelia Cruz,
      Éditions Le bruit des autres, 2008 
      La Traversée du jour, préface de Charles Juliet, Éditions Bérénice,
      2010 
      Un monde à l’envers, avec Ahmed Kalouaz, préface d’Yvon Le
      Men, Éditions Le bruit des autres, 2010 
      Crever la route, avec Jean-Michel Platier, dessins de Roxane
      Maurer, Les Cahiers de l’indocile, 2011 
      Les poussières du vent se lèvent tôt, avec Joël Bastard,
      photographies de Michel Calzat, Éditions La passe du vent, 2012 
      Canicule et Vendetta, Éditions Le bruit des autres, 2013 
      La Chance d’un autre jour, avec Emmanuel Merle, préface de
      Claude Burgelin, collages de Sonia Viel, Éditions La passe du vent, 2013 
      Cargo Vénus, illustrationsd’Olivier Fischer, de Patrick
      Rana-Perrier, Julie Perin et Sonia Viel, collection ArtSquare, Jacques
      André éditeur, 2015 
      I Travel the World, anthologie personnelle (2006-2015), poèmes
      traduits en langue anglaise par Antonio D’Alfonso, Ekstatis Editions
      (Canada), 2015 
      Œuvres poétiques, tome 1, Éditions La rumeur libre, 2016 
      Cannibale Bambou, collages de Sonia Viel, Éditions Gros textes,
      2016 
      Œuvres poétiques, tome 2, Éditions La rumeur libre, 2018 
      La Nuit est injuste, Éditions La rumeur libre, 2018 
      L’Amer du Sud, avec Dimitri Porcu, préface de Giacomo Casti,
      édition bilingue, Éditions La passe du vent, 2019 
      Un zgomot lasat de vânt, préface d’Yvon Le Men, traduit en
      roumain par Christian Penes, Eikon (Roumanie), 2019 
      Addictus, photos de Jean-Claude Chuzzeville, édition bilingue,
      traduite en italien par Julie Dorille, collection ArtSquare, Jacques André
      éditeur, décembre 2020  
      Poèmes
      extraits de 
      La
      vie contradictoire, 2022 
      Soleil nuptial, Pour Charles Juliet,Travail en cours  
      Tu
      as ouvert la nuit 
      Tu as ouvert ton cœur à la nuit 
      Tu as tendu tes bras vers l’horizon 
      Tu as pointé du doigt l’horizon 
      Tu as ouvert les yeux dans la nuit 
      Tu as ouvert les yeux sur le monde 
      Tu fus même la nuit toute une nuit 
      une nuit entière et plusieurs nuits d’affilée 
      Tu as levé ton poing relevé la tête 
      dans la nuit de la nuit 
      dans la pleine obscurité 
      Tu as cherché à savoir 
      à comprendre mieux 
      Tu t’es donné le temps d’apprendre 
      Tu es entré dans la nuit 
      tantôt par la porte tantôt par les fenêtres 
      Puis tu as connu l’aube nouvelle 
      tu as quitté l’ombre pour la lumière 
      *** 
      Tu
      n’as pas manqué à l’appel 
      Tu as répondu présent 
      durant toutes ces années 
      Tu t’es comporté en humain 
      vivant et debout 
      […] 
      Tu as nagé dans la nuit 
      jusqu’à l’autre rive du temps 
      Tu as cru mourir 
      Tu es resté vivant 
      Tu t’es levé tôt le matin 
      Tu as veillé tard le soir 
      Tu as brûlé ta vie par tous les bouts 
      Tu as vécu les grands incendies 
      de l’âme et de l’esprit 
      La vraie vie nous traverse 
      elle n’est plus ailleurs 
      La vraie vie est à la fois 
      derrière et devant nous 
      La vraie vie est unique 
      aventureuse quelquefois 
      La vraie vie porte plusieurs noms 
      Joie profonde Quête de sens 
      Soif d’absolu Après-midi d’été 
      La vraie vie circule de l’aube jusqu’à minuit 
      et du coup de minuit jusqu’à l’aube 
      Elle est la traversée du jour et de la nuit 
                                                    
      La vie contradictoire, 2022 
                                                    
      *** 
      Une
      page est maintenant tournée 
      Charles Juliet est mort 
      Je ne pourrai plus jamais l’entendre 
      me lire quelques proses inédites 
      de sa voix calme et grave 
      Je ne l’entendrai plus me raconter 
      des pans entiers de son existence 
      avec tendresse et étonnement 
      Charles est mort et je peux pleurer 
      Douleur de la perte et du manque 
      Douleur tout court face 
      à l’évidente situation 
      J’ai cependant la certitude 
      qu’au bout du chagrin 
      il y a bien une fenêtre 
      que seuls les poètes 
      après leur départ 
      savent laisser ouverte 
      Cette fenêtre celle de Charles 
      c’est la fenêtre des cimes 
      qui donne sur l’autre versant du feu 
      là où la lumière nourrit et apaise 
      la belle lumière des quatre saisons 
                                                    Soleil
      nuptial, Pour Charles Juliet,Travail en cours 
       
   
      ***/*** 
      Germain
      ROESZ 
        
         
      © Photo Jean-Louis Mandel  
      Germain
      Roesz est peintre, poète et théoricien de l’art. Professeur honoraire
      de l’université de Strasbourg (en théorie, pratique et sciences des
      arts). Il crée Les Lieux Dits éditions en 1994 qui associent poésie et
      arts plastiques. Les Lieux Dits présentent la multiplicité des voix poétiques
      et des chemins plastiques contemporains. Comme peintre il est représenté
      par les galeries N. Buck (Hurtigheim), Justbee Gallery (Masevaux), Latuvu
      (Bages) et KunstHaus Froelich (Stuttgart). 
      Plusieurs
      textes théoriques récemment parus concernent des artistes contemporains :
      A. Angeletti, Christiane Bricka, Josef Bücheler, Michel Cornu, Claude
      Gagean, Michel Lascault, Bernard Latuner, Jacques Thomann, Mitsuo
      Shiraishi, Raymond E. Waydelich, entre autres. 
      En
      poésie ses derniers ouvrages parus : 
      La part de la lumière (L’Atelier du grand Tétras), Dans
      la paroi de verre (coll. // croisées, Les Lieux
      Dits), Où va la poésie ? Essai
      (Vibration éditions), La collerette était rouge (coll.
      Bas de page, LLD), Un silence dans le ventre (Atelier du Grand tétras), Tu
      crois c’est l’été ? (Propos2 éditions). 
      Dans
      la préface à La part de la lumière 
      Claude Louis-Combet a ces mots : Tout au long
      de son cheminement existentiel, il n’a cessé de s’interroger sur les
      implications de sa démarche d’artiste et de poète, de scruter les
      processus d’élaboration de l’œuvre et de les comprendre au regard de
      ce que sa propre vie et son intelligence du monde lui apprenait par
      ailleurs. C’est pourquoi, aujourd’hui, lisant ses pages les plus récentes,
      nous éprouvons l’effet d’une expansion lumineuse de sa pensée tout
      entière fixée sur l’évidente confluence et sur la complémentarité
      des deux vastes champs d’expression que sont la peinture et la poésie. 
      Poèmes 
      Je
      ne pensais pas finir ainsi 
      Un mot, poème inédit 
      La collerette était rouge, Les Lieux Dits éditions, collection
      Bas de page, 2023 
        
      Route
      lascive 
      Peu de désir 
      Vivre est défait 
      Tu me l’as dit 
      Quelquefois               
      […] 
        
      Presque
      centenaire 
      et 
      vu tant de guerres 
      tant de guerres 
      souffrance du corps 
      ravage du visage 
      coups continus 
      quelques chutes 
      dans les ornières des chars 
      dans le bourbier des drones 
      Presque sourde 
      La voix saccadée 
      dans l’infernale         
      et 
      continue déflagration 
      Que vais-je devenir ? 
      C’est le matin comme tous les matins 
      Soleil se lève 
      Pluie triste parfois 
      Informations débitées 
      entre chansons et drames 
      entre rires et comédies 
      entre faits divers et mensonges 
      Matin de neige absente 
      Silence impossible 
      Reprendre
      à zéro 
      Non pas la table rase 
      Juste 
      terrasser l’inutile 
      Araser la malédiction 
      Recommencer 
                                                    Je
      ne pensais pas finir ainsi 
      ***
      Il
      faut une définition pour signifier 
      ce qu’est un mot 
      et la définition est faite de mots qui 
      à chaque fois 
      nécessitent des définitions faites d’autres mots 
      C’est sans fin 
      C’est la fête des mots 
      C’est les mots qui te font la fête 
      Les mots sont les maux des morts et des vivants 
      Les mots c’est juste l’infini dans la bouche du monde 
      Un mot c’est la même chose 
      dans le cri d’un gamin 
      dans le fruit que tu croques 
      Un mot c’est juste un mot juste 
      dans le sempiternel oubli 
      de ta mémoire 
      Un mot c’est définitif 
      Un mot croit que c’est définitif 
      parce que le mot 
      tu lui ressembles 
      Le mot te rassemble 
      te recroqueville 
      te déploie 
      Un mot te confond 
      t’obstine 
      t’ahurit 
      te remplit de joie 
      de saccades de tremblements 
      Un mot te secoue 
      comme le vent fait des palmiers 
      sur une plage déserte 
      comme un baiser fait 
      sur tes lèvres dans la nuit venue 
      Un
      mot c’est ça et tout ce qui manque 
                                                                
      Un mot, poème inédit 
                                                                
      *** 
      Je
      vois flou 
      Ce sont tes larmes 
      Depuis
      des jours tu grelottes 
      et un paysage blanc s’écrit sur ton visage 
      Depuis
      des jours tu vois flou 
      et c’est une ombre diffuse 
      La
      lumière égrène quelques poussières rares 
      et ta peau frissonne 
      Le
      sol est foudroyé de particules invisibles 
      et Je vois flou            
      […] 
      L’attente 
      quelqu’un attend 
      Toujours
      la main s’égare 
      dans l’espace vide 
      Je
      sors 
      sur la pointe des pieds 
      Qui
      ai-je peur 
      de réveiller ? 
      Je
      vois flou 
      C’est la lumière 
                                     La
      collerette était rouge, 
      Les Lieux Dits éditions, collection Bas de page, 2023 
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