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COMPAGNIE THEATRALE

POÉSIE & musique.orge  2017

Des photos de la soirée 

Écouter cinq poètes contemporains et sept comédiens créer un subtil parcours de mots et jouer avec les rythmes des vers. Écouter les musiciens de Sax-U-Percut Quartet jouer avec les poèmes. Voir la poésie naître dans l'atmosphère magique d'un cabaret intimiste et lumineux. C'est la rencontre exceptionnelle que la Compagnie Les Trois Clous offre pour cette 10ème édition de la soirée POÉSIE & MUSIQUE.orge à la MJC François Rabelais de Savigny-sur-Orge. 

 
POÉSIE & MUSIQUE.orge fête ses 10 ans

 Voici dix ans qu’a commencé l’aventure de POÉSIE & MUSIQUE.orge, pour la Compagnie théâtrale Les Trois Clous et la MJC de Savigny-sur-Orge.
 Dix ans que nous faisons découvrir au public la poésie contemporaine, c’est-à-dire des poètes vivants, qui viennent prouver que la poésie ne s’arrête pas à Prévert ou Aragon, même si nous savons ce que leur doit la poésie. Dix ans que nous renouons avec les origines de la poésie en la faisant sortir du livre pour la mettre en voix et en musique. 
Ces dix années, nous avons invité quarante-quatre poètes aux écritures différentes, des poètes reconnus, et des poètes moins connus, qui se sont maintenant affirmés dans l’univers poétique.
 Et, si nous avons écouté avec toujours autant de plaisir des compositeurs tels que, Claude Debussy, Francis Poulenc, Erik Satie, Benjamin Britten, Dmitri Shostakovitch, Olivier Messiaen, nous avons fait entendre et découvrir, grâce à l’ensemble Saxiana, avec lequel nous travaillons depuis presque les débuts de Poésie & Musique.orge, des compositeurs contemporains : Nicolas Bacri, Dave Brubeck, Elliott Carter, Yves Chauris, Avishai Cohen, Guillaume Connesson, Chick Corea, Jean Cras, Liviu Danceanu, Eric Durand, Thierry Escaich, Graham Fitkin, Lino Florenzo, Marie-Hélène Fournier, Jean Français, Christophe Frionnet, Philippe Geiss, Philip Glass, Ida Gotkovsky, Philippe Hersant, Alexandre Huber, Pedro Iturralde, Mauricio Kagel, Alex Kotch, Christian Lauba, Emmanuel Lerouge, Gyorgy Ligeti, Emile Lukas, Michel Lysight, Jean Matitia, Christophe Monniot, Pablo Nemirovsky, Arvo Pärt, Thierry Pécou, Bertrand Peigné, Jean-Louis Petit, Astor Piazzolla, Jean-Pierre Raillat, Steve Reich, Aldo Romano, David Salleras, Henri Sauguet, Jacob ter Veldhuis, John Williams, John Zorn/Pat Metheny…

Le monde a besoin des mots pour exprimer ce qui ne peut l’être avec le langage ordinaire. Comme le dit le chef de file de la poésie contemporaine, Yves Bonnefoy, décédé le 1er juillet dernier : « La poésie est une expérience du monde hors langage. » 
La poésie éclaire nos obscurités, nous fait pénétrer dans des univers insoupçonnés. 
La poésie exprime l’inexprimable. 
C’est Yves Bonnefoy encore qui voit dans l’écriture poétique « une subversion des significations ordinaires, une interaction d’intentions dont un grand nombre sont inconscientes, un déploiement de symboles qui parlent d’eux-mêmes, sans que l’écrivain qui s’y prête sache même au juste ce qu’il dit là.  (in L’Inachevable, Albin Michel, 2010).
 

Pour célébrer ce dixième anniversaire de POÉSIE & MUSIQUE.orge, nous avons souhaité que figurent, parmi les poètes invités, Jeanine Salesse, présente lors de la première édition, et un témoin des blessures de ce début du XXIème siècle, Omar Youssef Souleimane, exilé de Syrie en raison de la guerre, afin de montrer que cet événement poétique annuel n’a cessé de faire écho au monde dans lequel nous vivons. 

Les années passées…
  2008

 Salah Al Hamdani, Stéphen Bertrand, Brigitte Gyr, Pierre Maubé, Évelyne Morin, Jeanine Salesse, Anne Stell & Anne-Emmanuelle Lagny, Tristan Lagny, Jean-François Ricois, Marie-France Salas, Michel Soubiran

2009

Danièle Corre, Alain Guillard, Claude Held, Jacqueline Held, Évelyne Morin & Jean-Sébastien Borsarello, Tristan Lagny, Marie-France Salas, Seong-Hee Kim, Michel Soubiran 

2010

Jean-Christophe Belleveaux, Jean-Louis Bernard, Jacques Morin, Évelyne Morin, Marie-Céline Siffert & Trio Saxiana (Anne Lecapelain, Nicolas Prost, Yves-Laurent Taccola) ; Marie-France Salas 

2011

 Claudine Bohi, Paul de Brancion, Jacques Brémond, Mireille Fargier-Caruso, Michaël Glück & Trio Saxiana (Anne Lecapelain, Nicolas Prost, Laurent Wagschal) 

2012

 Jean-Pierre Chambon, Colette Gibelin, Jean-Louis Giovannoni, Werner Lambersy, Évelyne Morin & Trio Sax-U-Percut (Anne Lecapelain, Nicolas Prost, Cédric Cyprien) 

2013

 Pierre Causse, François de Cornière, Luce Guilbaud, Jean Joubert †, Jean-Luc Maxence, & Quartet Saxiana (Anne Lecapelain, Nicolas Prost, Cédric Cyprien, Yves-Laurent Taccola)

2014

 Yves Artufel, Brigitte Gyr, Patrick Laupin, Cédric Le Penven, Évelyne Morin & Quartet Saxiana (Anne Lecapelain, Nicolas Prost, Fabienne Taccola, Yves-Laurent Taccola)

2015

Sylvie Durbec, Jacques Josse, Jean Maison, Évelyne Morin & Quartet Saxiana (Olivier Besson, Adrien Lajoumard, Anne Lecapelain, Nicolas Prost)  

2016

Georges Drano, Nicole Drano Stamberg, Gilles Lades, Évelyne Morin, Étienne Paulin & Ensemble Saxiana (Cédric Cyprien, David Louwerse, Nicolas Prost)

La MJC de Savigny-sur-Orge et La Compagnie Théâtrale Les Trois Clous

présentent

POÉSIE & musique.orge

Samedi 18 mars 2017 à 20 h 30 Salle Rabelais
Entrée 10 € / 8 €

Une rencontre particulière entre des poètes contemporains, des musiciens et des comédiens : ils offrent une soirée d'intimité artistique pendant laquelle poèmes et musique dialoguent ensemble, thèmes et rythmes se faisant écho.

Poètes & Poèmes
Yves-Jacques Bouin      Un Bouin, c’est tout, éditions L’Improviste, 2013
Je crois que tout n’est pas fini, je vole,
éditions Rhubarbe, 2014
Le soleil insiste, éditions Fers de Chances, 1999

 

Colette Klein      C’est la terre qui marche sous mes pas, inédit
Ce qui reste de folie
Ni vivre ni mourir

 

Évelyne Morin      Images du vide
Ailleurs d’ici, poèmes inédits

 

Jeanine Salesse      L’épaule du paysage, éditions Tarabuste, 2015
Journal de montagne, éditions Tensing, 2014
À la méridienne, éditions Petra, 2016
Leurs paroles encore accrochées aux objets
éditions La Porte, 2016

 

Omar Youssef Souleimane      Dès que le soir se blesse, poèmes inédits
Loin de Damas, éditions Le temps des cerises, 2016
Poèmes traduits de l’arabe (Syrie)
par Salah Al Hamdani et Isabelle Lagny

  Musiciens

Sax-U-Percut Quartet

Nicolas Prost : saxophones
Anne Lecapelain : saxophones
Cédric Cyprien : percussions
Emmanuel Lerouge : claviers et électronique

Programmation
Évelyne Morin

Choix des musiques
Nicolas Prost, Éliane Morin, Évelyne Morin

Mise en espace vocal et musical
Éliane Morin

Comédiens de la Compagnie Les Trois Clous
Aurélie Assailly, Soazig Le Guevel, Bernard Lépine, Éliane Morin, Évelyne Morin, Cécile Taillardant, Michel Trapp

Éclairages
Frédéric Brault

Conception de l’affiche
Éliane Morin
Réalisation de l’affiche
Jean-Claude Hardy


Vidéo
Pierre Lafarge

vidéo : https://vimeo.com/76683443

Contacts 
Évelyne Morin : 
tél : 06 07 46 21 58
ev.morin.@orange.fr
site : http://evelynemorin-poesie.fr

Compagnie théâtrale Les Trois Clous : 18 rue de Paris 91600 Savigny-sur-Orge
tél : 01 69 05 05 24 / 06 08 01 48 14
lestroisclous@orange.fr
http://www.compagnielestroisclous.fr

Sax-U-Percut Quartet : http://www.saxiana.fr

MJC François Rabelais
12 grande rue 91600 Savigny-sur-Orge
tél. : 01 69 96 64 95
site : http://www.mjcsavigny.net

POÈMES & MUSIQUES

      1ère partie

      Arab medley, Avishai Cohen 

      Yves-Jacques BOUIN

      Un Bouin, c’est tout
Je crois que tout n’est pas fini, je vole


      La source, Emmanuel Lerouge

      Le soleil insiste

      Le passe-temps, Franck Tortiller

      Colette KLEIN

      Ce qui reste de folie
Deux miniatures, Philippe Hersant

Ni vivre ni mourir
Épure
, Emmanuel Lerouge

Jeanine SALESSE

      Leurs paroles encore accrochées aux objets 1
Cosy evening, Emmanuel Lerouge

À la méridienne 2

      El manfaz,  Diederick Wissels

PAUSE

      Soleil de nuit,  Emmanuel Lerouge

      Évelyne MORIN

      Images du vide
Dunes, Emmanuel Lerouge

      Miniature, Philippe Hersant
      
Ailleurs d’ici
Syrinx, Claude Debussy

      Omar Youssef SOULEIMANE

      Dès que le soir se blesse
Never alone, Michael Brecker
      
Loin de Damas

      Sowetto sorrows, Aldo Romano

***

 

LECTURE par les poète et les comédiens de la compagnie Les Trois Clous
Aurélie ASSAILLY, Soazig LE GUEVEL, Bernard LÉPINE, Éliane MORIN, Évelyne MORIN, Cécile TAILLARDANT, Michel TRAPP

MUSIQUE interprétée par Sax-U-Percut Quartet
Nicolas PROST, saxophones, Anne Lecapelain, saxophones, Cédric Cyprien, percussions, Emmanuel Lerouge, claviers et électronique

POÈMES

 

Yves-Jacques BOUIN      Un Bouin, c’est tout, éditions L’Improviste, 2013
Je crois que tout n’est pas fini, je vole,
éditions Rhubarbe, 2014
Le soleil insiste, éditions Fers de Chances, 1999

 

Colette KLEIN      C’est la terre qui marche sous mes pas, inédit
Ce qui reste de folie
Ni vivre ni mourir

 

Évelyne MORIN      Images du vide
Ailleurs d’ici, poèmes inédits


Jeanine SALESSEL      L’épaule du paysage, éditions Tarabuste, 2015
Journal de montagne, éditions Tensing, 2014
À la méridienne, éditions Petra, 2016
Leurs paroles encore accrochées aux objets
éditions La Porte, 2016

    

Omar Youssef SOULEIMANE   Dès que le soir se blesse, poèmes inédits
Loin de Damas, éditions Le temps des cerises, 2016
Poèmes traduits de l’arabe (Syrie) 
par Salah Al Hamdani et Isabelle Lagny

  
Yves-Jacques BOUIN

Poèmes extraits de

Un Bouin, c’est tout, éditions L’Improviste, 2013
Le soleil insiste, éditions Fers de Chances, 1999 (Prix Émile Snyder pour Paroles au contour des saisons, inclus dans ce recueil)

Bouinventaire IV  
D’abord il n’y a personne
Ensuite il y a quelqu’un
Après il y a quelqu’un et un autre
Puis il y a quelqu’un un autre et lui
Plus tard il y a quelqu’un un autre lui et un quatrième
Une minute encore et il y a quelqu’un un autre lui un quatrième et ceux d’à côté
Le temps passe et il y a quelqu’un un autre lui un quatrième ceux d’à côté et un nouveau venu
Un moment s’écoule et il y a quelqu’un un autre lui un quatrième ceux d’à côté un nouveau venu et une qui n’était pas là avant
Un peu de patience et il y a quelqu’un un autre lui un quatrième ceux d’à côté un nouveau venu une qui n’était pas là avant et celui qui n’était pas prévu
Une attente indéterminée et il y a quelqu’un un autre lui un quatrième ceux d’à côté un nouveau venu une qui n’était pas là avant celui qui n’était pas prévu et elle 
Un bref instant et il y a quelqu’un un autre lui un quatrième ceux d’à côté un nouveau venu une qui n’était pas là avant celui qui n’était pas prévu elle et tout le monde
Une pause et il y a toujours quelqu’un un autre lui un quatrième ceux d’à côté un nouveau venu une qui n’était pas là avant celui qui n’était pas prévu elle et tout le monde
Une semperachronique et il y a quelqu’un un autre lui un quatrième elle un nouveau venu une qui n’était pas là avant celui qui n’était pas prévu et Bouin que tout le monde attendait

Un Bouin, c’est tout, éditions L’Improviste, 2013

CONDUIRE

Qui nous dira le chemin des mains vers les corps, les appels ? Qui nous montrera le chemin des mains vers les mains ? Les mains qui se nouent, se défont pour les coups, les caresses. Les mains pour donner la mort, les mains pour mettre au monde ; et la même douce application, la même attention minutieuse. Les mains pour les passions.
Qui nous dira l’abandon des mains à l’horizon des adieux, et quand retenir et quand laisser aller les mains qui tiennent dans leur paume, à chaque seconde, les palpitations du monde ?
Qui nous dira le jour où la main trouve enfin sa place dans une autre et c’est l’éternité touchée du doigt ?
Et dans le geste de joindre les mains, l’ignorant augmente le silence d’une prière et lâche prise.

Une passée de paroles
Le soleil insiste, Éditions Fers de Chances, 1999

      
Yves-Jacques Bouin


 Photo Jean-Marie Lardeau

Les débuts :

Université de Tours : Lettres.
Tours : Conservatoire  section Théâtre. Comédien au Centre d’Art dramatique.
Venise et Saintes : Stages de formation théâtrale avec Jerzy Grotowski. Zigmund Molik : travail de la voix. Richard Cieslak, Stanilaw Cierski : happening.
Paris : Université de Censier - Section théâtre - Professeurs : Anne Ubersfeld, Jacques Lassalle, Didier Bezace.
Paris : Cours avec Jacques Baillon - la méthode Stanislavski. L’enseignement de Brecht. La méthode Jacques Baillon. Voix : Emilie Letendre, Irène Jarsky.

Activités :

Né en 1951, Yves-Jacques Bouin vit à Dijon après avoir passé 27 ans à Paris ; comédien, lecteur de poèmes, il consacre une grande partie de son art aux lectures et à la création de spectacles poétiques.
Il a créé en 1983 la Compagnie du Théâtre pour de Vrai.
Il a participé en 1995 à la création de la revue Courant d’Ombres.
Il a animé une émission littéraire pour Radio Enghien en 1996 / rubrique poésie.
Il a créé en Bourgogne, l’association la VOix des MOts dont il a été le responsable artistique de 2002 à 2011 : festival temps de paroles/ à Dijon, Côte d’Or et Bourgogne, TèmPoésie, rencontre avec un poète chaque mois et Salut Poètes !, rencontre annuelle avec trois poètes venus d’ailleurs et leur traducteur – 2004 : Allemagne / 2005 : Pologne / 2006 : Italie / 2007 : Espagne/ 2008 : Portugal : 2009 : Hongrie 2010 : Wallonie / 2011 : pays Nordiques - Suède, Finlande, Norvège, Danemark, 2012 : Suisse, 2013 : Roumanie, 2014 : Occitanie, 2015 : Québec, 2016 Suisse Angadine. Site : http://lavoixdesmots.org  

Il organise des ateliers de lecture à voix haute et des ateliers d’écriture pour les bibliothèques, associations littéraires (Ex : Lire et faire Lire),  établissements scolaires, IUFM, lieux hospitaliers et carcéraux. 
Quelques indices :
Prix Emile Snyder pour Paroles au contour des saisons en 1997.
Bourse du CNL en 2000 : Résidence d’écriture dans la Nièvre.
Invitation en Pologne à Opole et Cracovie pour un cycle de lectures en octobre 2005.
Invitation au Festival Mondial de Poésie de Caracas en juin 2011.
Bourse du Conseil Régional de Bourgogne en 2011 : Résidence à Edenkoben en Rhénanie-Palatinat en septembre 2011.
Résidence dans les Yvelines de février à avril 2016.
Actuellement responsable de la collection 3,14 g de poésie aux éditions p.i.sage intérieur.
Dossiers réguliers dans la revue Décharge, intitulés : « Des voix venues d’ailleurs ».

Bibliographie :
Il a été publié dans de nombreuses revues : Contrordre, la Corde raide, Le Matin Déboutonné, Rétro-Viseur, Décharge, Parterre Verbal, Arpa, Gros-Textes, Ces gens-là, hors Série, Ici & là, Langue vive, Muhely (revue hongroise), Pages Insulaires, et dans des anthologies : Carré comme une roue de vélo 2006, éditions l’épi de Seigle. 101 poèmes contre le racisme 1998, 101 poèmes contre la guerre 2003, La poésie est dans la rue 2008, Et si le rouge n’existait pas ? 2010, Nous, la multitude 2011, éditions Le Temps des Cerises.

Il a également enregistré : Crier toujours jusqu’à la fin du monde, de Benjamin Fondane. (le Loup du Faubourg 2002 repris par malambo productions en 2009). Ballades au Clair de Plume (enregistrement collectif - Académie de Dijon 2005). 

Recueils publiés : 
La parole en appel dans le silence des mots
(le Pré de l’âge ; 1989)
Une passée de paroles (éditions de l’épi de Seigle ; 1997).
Le soleil insiste (éditions Fer de Chances ; 1999 / Prix Émile Snyder pour Paroles au contour des saisons, inclus dans ce recueil.
Le poème qui n’en finit pas de commencer toujours (éditions de la Renarde Rouge ; 2001). Avec le soutien du CNL, en résidence d’écrivains dans la Nièvre.
Les temps de l’escalier nouvelle, dans un recueil collectif intitulé Quatre à Quatre, (éditions Nykta ; 2003). Avec le soutien de la DRAC Bourgogne.
De mots et d’amour (éditions de la Renarde Rouge ; 2007).
En octobre 2010 : Elle ne passe jamais bien loin aux éditions Mazette.
Janvier 2011 : D’un côté l’autre « ficelle » – Rougier V. éditions.
1er trimestre 2011 : Par celle aux éditions Clarisse.
3e trimestre 2013 : Un Bouin, c’est tout aux éditions l’Improviste.
2014 : Je crois que tout n’est pas fini, je vole aux éditions Rhubarbe.
2016 : réédition de Une passée de paroles aux éditions Mazette.

      
Publications en ligne : 
La toile de l’Un 
: http://www.latoiledelun.c.la/
Mouvance.ca (Québec) : http://mouvances.ca    
El Ghibli(Italie):  http://www.el-ghibli.provincia.bologna.it/index.php?id=0&issue     
La Petite librairie des champs : http://lapetitelibrairiedeschamps.blogspot.com (archives du blog - février 2011).
Levure littéraire :   http://www.levurelitteraire.com

Sites : Présences sur le site Internet du Printemps des Poètes, de La Maison des écrivains et de la littérature, et du Centre Régional du livre de Bourgogne.

A propos des deux derniers livres :

Elle ne passe jamais bien loin 
éditions Mazette, 2010 / Monotypes de Luce Guilbaud, 10€

Yves-Jacques Bouin articule son recueil autour de la question : « mais que reste-t-il dans l’escarcelle du désir ». Tenter de le définir est complexe, inquiétant parfois. Appétit, passion, visée, les synonymes nous viennent qui pourraient répondre au « désir » du poète ou de poète. Mais parler du désir ne vaut pas pour accomplissement et lisant, une substitution de lettre opère – exercice fréquent chez Y.-J. Bouin – : de « désir » à gésir quelque chose, effectivement, nous parle de chute, de monde, de langue renversés, cachés, révélés fugacement, immobiles voire aux aguets. Qui « ne passe jamais bien loin » ? La mort ? La rencontre amoureuse ? Il y a dans ce travail étonnant un effritement de la langue, un choc des trois signe, signifiant, signifié, une poétique questionnée, déboulonnée en quelque sorte, choix thématiques et stylistiques étant sans cesse repensés, pulsés, énoncés comme à bout de souffle. Mort, parole d’amour et poésie « ne passe(nt) jamais bien loin ». Qui ne fait pas ou plus rapport ? Les mots entre eux, les êtres ? « rien nu seul » note le poète avant de poursuivre par « rien nu seul nul » avec la consonne « l » en plus – de « nu » à « nul » - qui borde un « saut vertigineux » dans le langage plus qu’elle n’inscrit et dont la mise en relation avec les autres mots se fait par l’allitération – seul / nul – avant de s’établir sémantiquement. Il faut en passer par là, peut vouloir dire le poète. 
Que le recueil s’ouvre sur des points de suspension va dans ce sens. Commencer à dire entame, littéralement parlant : le poète prélève un bout du texte, suspend son intégrité. Ce qu’il rogne fait ellipse autant que dissémination ou pollinisation. Attaque, ensuite, comme on attaque une mesure musicale. Le sens est ainsi défié, mis en seconde position après le souffle, après le son, lettre après lettre. « Que reste-t-il ? » C’est bien ce que Y.-J. Bouin interroge. Il travaille sur ce matériau informe, dépecé, sur ce qui reste, sur ce qui lui reste non pas à dire mais pour « le dire », langage non seulement en action mais en formation-décomposition, mis en pièces pour une refonte quasi scénique, pour un poème dit à voix haute, « poèmadire » - nous annonce-t-il - et dont il nous semble à l’entendre qu’il y a là le « madera » espagnol, cette matière, bois, construction paraissant tout à la fois traduire comment et avec quoi écrire : « sac à mots troué rots vos mots vomis » ; « l’entrechoque des vers qui les tiennent et tiennent / les mots entre leurs pieds ». 
Mais la « Poèmmatrice » fait une utilisation originale de la ponctuation et de la chronologie, les deux étant liées. Les différentes séquences sont amenées de trois façons : un point-virgule en caractères gras et mis au milieu de la page, faisant une pause séparatrice autant qu’une association logique sans que pourtant la voix ne retombe après lui comme elle le ferait après un point ; la mention de dates avec à la fois l’extrême proximité temporelle, la répétition et l’écart, le passage de 2002 à 2003, presque un « hors date » qui est d’ailleurs l’ultime et paradoxale datation du texte ; un monotype que Luce Guilbaud travaille au rouge, rappel de la déchirure et connotation organique – « c’est dans la souffrenfance / que se tordent les pouces nus dans la bouche / avant mots » - soit à dominante bleue, symbole de vide et de dissolution – « cherches compagne pour disparaître te dissoudre comme la verge dans la fuite famélique des alcools de la femme » - seuls les deux derniers monotypes portent des traces tantôt de vert, de gestation « sans date » tantôt d’ocre, celui du pollen, d’une conjugaison neuve comme si la compagne à laquelle s’adresse le poète est aussi la lettre en constante modification, rompant « toute laisse » dans l’acception poétique du terme.
 

Chantal Danjou – Revue Ici é là en ligne de la Maison de la Poésie de St Quentin en Yvelines.

 

PAR CELLE
éditions Clarisse 2011 / photo de l’auteur 5€

On pourrait commencer par dire qu’Yves-Jacques Bouin ne s’est pas trop cassé la tête pour chercher un titre puisqu’il a repris celui de la collection : Parcelles. Mais ce serait pour sourire. Yves-Jacques a d’abord créé une forme, très précise : une sorte de citation en haut, comme une exergue où en gras le titre apparaît, qui de même en gras sera aussi la clausule du texte. Et ce dernier commence obligatoirement par le titre général : par celle, ce qui entraîne de fait un titre au féminin. Le poème sera plus libre bien entendu en dehors de ces contraintes liminaires. Cette forme bien cadrée se révèle très efficace. Et le poète comme un Francis Ponge mâtiné d’Oulipo revisite un certain nombre de thèmes, d’objets, de sujets à sa façon. Si l’on pouvait classer ces pages, je penserais à deux catégories très opposées, il suffit d’égrener les titres : la lumière, la route, l’idée, la passante, la lueur, la fenêtre (deux fois), la flamme, d’un côté et de l’autre : la nuit, l’absence, les larmes, l’enfance, la chambre, la voix, l’attente, l’écriture (deux fois). Jour/nuit, dedans/dehors… l’opposition est évidente. A force d’écarquiller le noir pour être sûr de la voir // La nuit Est-ce la féminité des titres ? En tout cas, il y a chez Yves-Jacques Bouin une vraie sensualité qui nappe tous ses textes intimes. De même qu’à l’inverse pour ses poèmes lumineux, de vraies petites trouvailles émaillent les vers : Au cœur de la ville assis / A la terrasse des pensées ou bien (La table) Qui soutient les coudes / Des conversations Enfin il ne dédaigne pas travailler sur les sonorités : Bombyx battant des ailes au fond du pharynx ou bien Se nourrir de la fente / que la lumière enfante et sur les images, ainsi ce superbe oxymore : Un incendie de pénombre Encore une fois Yves-Jacques Bouin s’affirme comme un poète très fin, très délié, très délicat et pour tout dire très élégant.

Jacmo – Revue Décharge.

 

Colette KLEIN

Poèmes extraits de : C’est la terre qui marche sous mes pas, inédit 

Dissoudre un peu de vie
dans les veines du jardin
comme on allume des soleils
dans un bal costumé

comme on affuble son regard
de couleurs interdites

dire et redire que le poème
est à lui seul un royaume
où la paix se partage entre vivants
sans trahison sans blessure.

C’est la vie qui déraisonne
Il faut arracher de soi ce qui reste de folie
après la peine
s’accoupler avec la lumière
avec le poème
dire et redire ce que le feu
donne à la pierre
mais également ce qu’il donne à la terre
après larmes et soupirs
germes de jonquilles et de rires éphémères.

Ce qui reste de folie

La terre me retient.
Pour combien de temps encore ?
Des nuits de chiffons s’amassent dans mes rêves.
Je ne sais si je dors, si je vis.
Je suis l’arbre qu’on interdit de toucher,
envahi de lichens et d’ombres millénaires.
Je crois que je marche, c’est seulement
que je tremble,
traversé de lueurs,
seul au milieu d’une forêt,
elle-même cachée par la brume,
dans les sous-sols d’une ville désertée.

Il sera dit que la nuit
donnait un sens
à nos marches dans le désert.

Mais je suis née entre les herbes,
sous les cendres,
avec la guerre dans le sang.

Et mon sang
ne servira
qu’au silence
amadoué
par le rêve,

et toutes les fleurs qui renaîtront
de la terre gelée
diront aussi l’incohérence
de la traversée.

Ni vivre ni mourir

Colette Klein

Née le 14 septembre 1950 à Paris 3ème 
Poète et peintre - Membre du comité de rédaction de la revue Phréatique de 1979 à 2000.
Présidente de l'association Arts et Jalons (Présentation tous les mois d’un plasticien et d’un poète)
Secrétaire générale et trésorière du Cercle Aliénor d'Esthétique et de Poésie (Réunions mensuelles à la Brasserie LIPP)
Membre de la S.G.D.L. (Société des Gens de Lettres) et du PEN Club français
Prix jeune poésie François Villon 1978 - Prix de la Rose d'or 1983
Crée en 2008 : « Concerto pour marées et silence, revue » - parution annuelle.

Bibliographie :
Poésie :
* Ailleurs l'étoile.....St-Germain-des-Prés (1973)
* A défaut de visages.....St-Germain-des-Prés (1975)
* Cécités.....Millas-Martin (Prix jeune poésie François Villon 1978)
* Le Passe-nuit.....Arcam (1980)
* Néante aux mains d'oiseaux.....G.R.P. (1984)
* Les hautes volières du silence.....Gravos Press (1994)
* La neige sur la mer ne dure pas plus que la mort.....La Bartavelle (1997)
* Les Jardins de l’invisible.....Alain Benoit (2002)
* Les Insomnies du voyage.....G.R.P. (2002)
* Le Silence du monde.....Alain Lucien Benoit (2003)
* La Pierre du dedans.....Alain Lucien Benoit (2005)
* Les Tentations de L......Alain Lucien Benoit (2009)
* Derrière la lumière.....Alain Lucien Benoit (2010)
* Mémoire tuméfiée suivi de Lettres de Narcisse à l’ange.....Editinter (2013)

Prose :
*  La Guerre, et après….....Éditions Pétra (2015)

Nouvelles :
* Nocturne(s).....Le Guichet (1985)

Parutions en revues : 
Acilèce, Artère, Cri d'os, Envol (Canada), Evohé, Les hommes sans épaules, Jalons, Jointure, LittéRéalité (Canada), Noah, Phréatique, Poémonde, Poésie 1, Poésie première, Poésie sur Seine, Poésimage, Résurrection, Sépia, 7 à dire …

En anthologies :
* Alain Breton La vraie jeune poésie (Ed. La Pibole-Jean Gouézec 1981)
* Jean Breton Nouvelle poésie contemporaine (Le Cherche Midi Editeur 1985)
* Pascal Commère Des poètes pour demain la soif (Cahiers de Noah 1981)
* Paul Mari Prix poésie 2000 (1979)
* Anthologie Jalons Plaise au souvenir 1983
                        Dans un halo d'humus 1985
                        A l'issue de ce long moment 1987
* Anthologie La Passerelle (1982-83)
* Anthologie de poésie féminine contemporaine de langue française réalisée
                              par Jean-Claude Rossignol en 2012 (Ed. de la Librairie Galerie Racine)
* Anthologie de la poésie féminine française - en Islandais, par Thör Stefánsson (Ed. Oddur à Reykjavik - 2016)

Pièces de théâtre  (déposées à la S.A.C.D.): 
* La Récolte du feu, donnée en lecture publique par "Théâtre à dire"
* Armande et Rosalie, représentée au Théâtre de Ménilmontant

Adaptation radiophonique de nouvelles :
* Identité France-Culture, dans "Les nuits magnétiques"
* Entre deux vies Radio Paris
* Ici et Ailleurs Radio Aligre

 

Évelyne MORIN

Poèmes
Images du vide, 2016
Ailleurs d’ici, 2016
poèmes inédits

Une poussière traverse l’air
pointe l’instant aléatoire

Pouvons-nous entraîner la mort loin d’elle
décrypter les apparences de la nuit
et nous souvenir des temps immobiles

Le temps des forêts

Le brouillard efface la peur ancestrale

Quelque chose sourd de l’air arrêté

La fin aux aguets de chaque commencement
L’invisible prenant au piège les apparences

Nous revenons au temps immémoriaI
rédimer notre condition humaine

Images du vide, 2016

 

Réfugiés

L’horizon s’est enfoncé dans la terre
Tous les oiseaux du ciel s’envolent ensemble
Ne restent que les hommes
perdus sur les routes

Nouant l’espoir au désespoir de partir
Fuite venant mourir contre les murs
Une frontière au-delà d’une frontière
Le paroxysme de la perte
se heurtant à la mer

Aucun signe reconnaissable
Mais l’abandon au passage

Providence ou apocalypse
Seules les étoiles le savent
qui guident les bateaux dans le noir
des voyages sans retour

Les heures de mort transgressent le temps
Ce qu’il reste de vie s’emporte en migrations sauvages
Tels les oiseaux que rien ne peut retenir
d’indéfinir le monde au-delà de la terre

La langue d’un cri échoué sur le sable
Et cela recommence
Quelque chose qui bouge
La pulsion d’un désir
décroché de la peur
Premier mot d’une langue
étrangère pour ouvrir le chemin

                    Ailleurs d’ici, 2016

Evelyne Morin

   

 

 

 

 

Évelyne Morin, née à Tulle, vit en Essonne. Poète, professeure de lettres, comédienne à la compagnie théâtrale Les Trois Clous. Elle assure la programmation de Poésie & musique.orge.

Bibliographie 
Le cri de l'aube.....éditions PJ Oswald 1975
La défaillance des jours.....éditions Caractères 1976
Miroirs éditions Caractères 1978 Le jeu de moi éditions Caractères 1985
La licorne du silence éditions Caractères 1987
Rencontre occulte à mort perdue.....éditions La Bartavelle 1991
Terre de mortes-lunes.....éditions Table Rase 1992
La nuit d'Électre.....éditions La Bartavelle 1996
Ombres, désirs.....éditions Jacques Brémond 2000
Dernier train avant le jour.....éditions Le dé bleu 2001
N’arrêtez pas la terre ici.....(Préface de Stéphen Bertrand) Polder/Décharge 2003
Non lieu provisoire.....(Encres de Misko Pavlovic) éditions Cadex 2007
N’arrêtez pas la terre ici......(Préface d’Anne Stell) éditions Le Nouvel Athanor 2007
Cela, fulguré.....éditions Gros textes 2007
Un retour plus loin....(Frontispice de Marc Pessin) éditions Jacques Brémond 2007
Rouge à l’âme.....éditions Potentille 2007
Matin de l’arbre levant......(Préface de Brigitte Gyr) aux éditions Le Nouvel Athanor 2014
Le Bois des corbeaux.....(photographies d’Éliane Morin) éditions Gros textes 2015
Ronde noire......(Illustrations d’Alexandre Hollan à paraître aux éditions Jacques Brémond

Présence dans les anthologies
La Poésie Mystique Contemporaine J-L Maxence, Presses de la Renaissance, 1999
Ce que disent les mots, de Pierre Maubé, éditions Éclats d’encre 2004
Polder Deuxième génération éditions Décharge / Gros Textes 2005
Anthologie – 7 Multiples N° 71 2007
Anthologie Seghers, 2008, (Patrice Delbourg, Jean-Luc Maxence et Florence Trocmé ; Avant-propos Bruno Doucey)
Esprits poétiques 3. Dires d’elles Hélices 2010
Nous, la multitude anthologie poétique éditions Le Temps des Cerises 2011
L’Athanor des poètes, 1991-2011, par Jean-Luc Maxence et Danny-Marc, Le Nouvel Athanor 2011
Ouvrir le XXIème siècle, 80 poètes québécois et français Mœbius & Cahiers du sens 2013 Frumdrög að draumi, Ljóð franskra skáldkvenna Anthologie islandaise de poésie féminine française, Þhór Stefánsson, Oddur, 2016

Participation à de nombreuses revues, dont Arpa, Bacchanales, Concerto pour marées et silence, revue, Imprévue (revue franco-américaine), Interventions à haute voix, Les Cahiers du sens, Comme en poésie, Décharge, Diérèse, Ficelles, Friches, La Traductière, Levée d’encre, Lieux d'être, Liqueur 44, La main millénaire, Multiples, Neige d’août, Poésie/première, Sarrazine, Souffles, Verso, Voix d’encre… Recours au poème (revue en ligne)

Spectacle Miroirs ou l’opérette d’un sou, mis en scène par Jean-Louis Gonfalone en 1984, à partir de trois recueils ; musique : Gérard Garnier et Jean-Louis Gonfalone.

Membre du Jury du Prix de la découverte poétique de la Fondation Simone de Carfort, sous l’égide de la Fondation de France

Site : http://evelynemorin-poesie.fr

Jeanine SALESSE

Poèmes extraits de L’épaule du paysage, éditions Tarabuste, 2015
Journal de montagne, éditions Tensing, 2014
À la méridienne, éditions Petra, 2016
Leurs paroles encore accrochées aux objets, éditions La Porte, 2016

La marche ? Une façon visible d’affirmer la continuité de la vie. Millions de pas sur millions de mètres. Le temps envoie par-dessus l’épaule les traces qui se diluent sans bruit, sans fin dans l’oubli et les évocations de plus en plus fragiles. Jusqu’à l’arrêt du cœur et le pas suspendu, le dernier.

On souhaite voir notre vie se poursuivre dans un pas plus jeune, ou une enjambée d’ami/e dans des lieux aimés, lesquels s’effaceront aussi sous l’herbe. Mais avant, graineront les réminiscences et les greffons nouveaux ajoutés par l’imagination. La voilà notre balise !

Journal de montagne, Éditions Tensing, 2014

....Sauvons un peu de notre mémoire
Elle joue dans la neige d’un square
fermé sur ses tumeurs de guerre

Et chaque fois que l’herbe repousse
le coup de faux
                    sabre le sourire

Sauvons nos mots de papier
                    Ne les perdons pas
avec les flocons

Le poème
                    nous tient encore
dans tout son mal bâti

***

.....Un temps
prêt à fournir vents et pluies
mais aussi un rouge-gorge
qui patrouille dans les terres retournées

.....Rouge rouille
sa note virevolte comme un renardeau
va et vient entre jour et tanière

L’automne touche les paysages
Nos morts
nous les approchons

.....Orphelins
nous remuons encore la terre
un peu

Leurs paroles encore accrochées aux objets
éditions La Porte, 2016 

 

Jeanine Salesse

Jeanine Salesse est née en 1940 à Paris. Dès son enfance, elle a accompagné ses parents dans les forêts d’Ile de France et dans les montagnes - Alpes, Pyrénées, Jura. Elle a été institutrice. C’est à l’École Normale qu’elle a pris conscience de son amour de la poésie.

Elle vit dans le Val de Marne. Elle a trois enfants et deux petits-fils. Elle a voyagé dans plusieurs pays. Elle a toujours du plaisir à faire de la randonnée pendant plusieurs jours, généralement, en solitaire. Elle aime aussi flâner dans les villes où elle apprécie le spectacle des rues, le cinéma, les expositions d’art plastique et de photographie (son père photographe a été reconnu tardivement).

 

L’édition de son premier livre lui a été offerte par Louis Dubost, éditeur du Dé bleu. Dans ses recueils, la nature est présente, ainsi que la marche en montagne : Le pont de neige aux éditions Le dé bleu ; Paysage à la buse, aux éditions La Bartavelle ; Un mulet aux sabots de cuir aux éditions Tarabuste ; la présence de l’art : Une petite fille d’Alexandrie également chez Tarabuste, En ce mai lointain chez Jacques Brémond. Elle évoque dans plusieurs livres, des proches, des parents aimés, quelquefois disparus : La pierre de bornage aux éditions L’Arbre ; Le brûlé des choses, chez Tarabuste ; Pluvieux avec éclaircies et Laisse-moi dormir, chez Alain Benoît ; Le pain de pierre chez Jacques Brémond ; La rose de carême à La Part Commune.

Un livre d’artiste La fleur…je l’approchai a été conçu par l’artiste Sarah Wiame (Éditions Céphéides). Des poèmes sont publiés dans des revues de poésie (Décharge, Concerto pour marées et silence, Poésie sur Seine, Coup de Soleil, Poésie/première, Les Hommes sans Épaules, Interventions à haute voix…) et en anthologies.

Elle participe activement à l’Association Les Amis de Louis Guillaume qui décerne chaque année le prix du poème en prose. Elle est également membre du jury du prix Aliénor. Elle a participé à des lectures dans le cadre du Printemps des Poètes, notamment à Pertuis dans le Vaucluse.

D’autres livres ont suivi - aux éditions Tarabuste : L’épaule du paysage ; aux éditions Tensing : Journal de montagne ; chez PETRA : À la Méridienne. Des livres d’artiste chez Sarah Wiame : Crissant cri de mouette et Le sourire est resté sous les arbres, ce dernier accompagné de photos de son père, Henri Salesse, dont l’œuvre a fait l’objet d’une exposition à la Maison de la photographie Robert Doisneau à Gentilly en 2016.

Son prochain recueil de poèmes, Leurs paroles encore accrochées aux objets, sera publié en 2016 par les éditions La Porte.

Publications de Jeanine Salesse

Les toits gris, Le Dé bleu, 1988.
La pierre de bornage, Cahiers Froissart, 1989, Prix Luc Bérimont.
La force du lierre, L’Arbre/Jean Le Mauve, 1991.
Les hauts de l’été, l’Arbre à paroles, 1993.
Le pont de neige, Le Dé bleu, 1996, Prix du Cercle Aliénor.
Paysage à la buse, La Bartavelle, 1997.
Le brûlé des choses, Tarabuste, 2001.
Le pain de pierre, Jacques Brémond, 2001.
Pluvieux avec éclaircies, Alain Benoît, 2002.
Rien n’arrive, Le Pré carré, 2002.
Rien aux amarres, La Porte, 2002 et 2004.
La fleur…je l’approchai, Céphéides/Sarah Wiame, 2004, livre d’artiste.
Un mulet aux sabots de cuir, Tarabuste, 2006.
La rose de carême, La Part Commune, 2008.
Laisse-moi dormir, Alain Benoît, 2008.
Une petite fille d’Alexandrie, Tarabuste, 2009.
 En ce mai lointain, Jacques Brémond, 2010.
Crissant cri de mouette, Céphéides/Sarah Wiame, 2013, livre d’artiste.
Journal de montagne, Tensing, 2014.
L’épaule du paysage, Tarabuste, 2015.
À la Méridienne, Petra, 2016.
Le sourire est resté sous les arbres, Céphéides/Sarah Wiame. Photos Henri Salesse.
Leurs paroles encore accrochées aux objets, La Porte, 2016

 

Omar Youssef SOULEIMANE

Dès que le soir se blesse, poèmes inédits
Loin de Damas, éditions Le temps des cerises, 2016
Poèmes traduits de l’arabe (Syrie) par Salah Al Hamdani et Isabelle Lagny

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Aux Syriens

Je ne sais plus s’il nous reste un récit au cœur des miroirs
ou encore un enfant oublié

L’encre est blanche dans nos artères
Ce que nous croyons connaître, nous l’ignorons
et dès que nous saignons, naît de nous un écho anonyme
Il se mêle à l’odeur de la nuit de mars
entre la poudre à canon et les larmes

Quand je grandirai, je serai une étoile
Ainsi parle la trace de la balle laissée dans la chair

Il ne vous servira à rien d’ouvrir mes brouillons
et de veiller tard en compagnie des nuages
jusqu’à mon retour

Qu’un seul exilé appelle ses frères
et le soir se blesse

            Dès que le soir se blesse

 Omar Youssef Souleimane

   

Omar Youssef Souleimane est né en 1987 à Quoteifé, sur les plateaux du Kalamoune à une quarantaine de kilomètres au nord de Damas. Après avoir obtenu un baccalauréat scientifique en 2005, il étudie la littérature arabe à l'université de Homs jusqu'à 2010.

Entre 2006 et 2010, il a été correspondant de la presse syrienne et a collaboré à de nombreux journaux arabes. Il est l'auteur de livres de poésie : Chansons de saison en 2006, je ferme les yeux et j'y vais, prix koweitien Saad Al Sabbah en 2010.

Ayant participé aux manifestations pacifiques dès mars 2011 à Damas puis à Homs, il a été recherché par les services de renseignements de son pays. Afin d'éviter la prison, il est entré dans la clandestinité et est finalement parvenu à quitter son pays. La France, où il vit depuis 2012, lui a accordé l'asile politique.

Invité à de nombreuses soirées poétiques depuis 2013 : Double chant, avec Axodom Geuirme, Institut des cultures d'islam, Paris, avril 2014. Deux voix exilées, de Baghdad et Damas, Comédie Nation, avec le poète irakien Salah Al Hamdani, mars 2015. La poésie au service de la paix, cathédrale de Strasbourg, avril 2015. Invité à participer à des festivals et des soirées en novembre 2015 et décembre 2015 ainsi qu'en mars et mai 2016.

Rencontres poétiques avec des lycéens : Saint-Quentin-en-Yvelines, novembre 2014 et à Royan, octobre 2015.

Depuis son exil, il a publié deux autres recueils de poésies : IL ne faut pas qu'ils meurent, en arabe (syrien ), 2013, éditions Al Ghaoune - Liban ; La mort ne séduit pas les ivrognes , 2014, bilingue français / arabe ( syrien ), traduction Lionel Donnadieu, éditions L'oreille du loup – Paris. Loin de Damas, bilingue français / arabe (syrien), traduction Salah Al Hamdani et Isabelle Lagny, éditions Le temps des cerises en 2016.

Oublie Damas, recueil de nouvelles, édité en arabe (Syrie) au Liban par Bayt AL-Mouatene, 2015. La traduction en français de cet ouvrage est en cours et sera publiée en 2017. 

 

SAX-U-PERCUT QUARTET

               

            

Nicolas Prost, saxophones, Anne Lecapelain, saxophones, Cédric Cyprien, percussions, Emmanuel Lerouge , claviers et électronique

Un ensemble résolument explosif dans un voyage musical original, énergique et sentimental à la fois, où l’improvisation et l’humour flirtent le temps d’une respiration. Sax-U-Percut au jeu raffiné et élégant sur les scènes de théâtre ou en église, devient une véritable petite fanfare de rue en plein air. Voix, accessoires, électronique et improvisation s’invitent au programme pour le plaisir de tous. Au programme, un parcours musical Crossover mêlant  « Tubes Classiques revisités », musiques Jazzy, Improvisations & Folklores, musiques Minimalistes et musiques Contemporaines avec support électroacoustique. 

Nicolas Prost, saxophones

   

Saxophoniste moderne et imaginatif, Nicolas Prost se plaît à associer musiques classiques et contemporaines à l’improvisation, la voix, le geste et l’électronique.

Lauréat du prestigieux Conservatoire de Paris et de nombreux concours internationaux de musique de chambre, et musicien des Ensembles Variances et Saxiana, Nicolas Prost est également saxophoniste principal de l’Orchestre des Concerts Lamoureux.

Nicolas Prost joue en soliste des œuvres concertantes avec la Philharmonie de Mexico, European Camerata de Londres, OS de Bangkok, l’Orchestre de la Suisse-Romande mais aussi en France avec l’Orchestre Philarmonique de Strasbourg, Capitole de Toulouse…

Sa riche discographie reçoit de nombreuses distinctions (Diapason d’or, 4 étoiles de classica, entre autres.

Nicolas Prost est très impliqué dans l’évolution de son instrument. Il assure la création d’une centaine d’œuvres – Connesson, Escaich, Pécou, Bacri, Zavaro, Hersant, Emler, Lauba, Beytelman, Naon…

Il rédige également de nombreux ouvrages pédagogiques ; il propose la collection Saxiana aux éditions Billaudot, la série Adolphe Sax Album aux éditions Lemoine et signe les livres saxophone et pédagogie, à vous de jouer et Saxophone à la française.

Parallèlement à son activité de concert, Nicolas Prost est professeur au CRR de Saint Maur et Pole Sup' 93, donne des conférences et Master-classes dans de prestigieuses universités internationales, au CNSM de Paris mais aussi dans toute l’Europe, en Asie et dans les Amériques.

nicolasprost@free.fr 
https://saxiana.com/ 
contact: +33-6 87 08 09 42 

Cédric Cyprien, percussions

   

Après avoir fait ses études musicales au conservatoire de Châteauroux, Cédric Cyprien décide de se professionnaliser encore davantage en allant approfondir son savoir en région parisienne dans les classes de percussions et de batterie de Jean-Claude Jouy, Guy-Joël Cypriani, Didier Vérité, Eve Payer et Michel Gastaud. Il est ainsi titulaire d'un prix de perfectionnement en percussions (Saint-Maur-des-Fossés), de deux DEM (villes de Châteauroux, de Paris) et lauréat de plusieurs prix de conservatoire dans cette spécialité.

Parallèlement à ses études, il enseigne la percussion, en premier lieu dans la Région Centre puis en Région Parisienne, en tant qu'assistant au côté de Michel Gastaud au Conservatoire à Rayonnement Régional de Saint-Maur-des-Fossés ainsi qu'à l’Institut National des Jeunes Aveugles de Paris.

La carrière de Cédric Cyprien n’est pas seulement vouée à l’enseignement, puisqu’il est aussi percussionniste à la musique de la garde républicaine, orchestre au sein duquel il est entré dans un premier temps en tant que tambour. Par ailleurs, il se produit au sein de diverses formations et ce, à travers différentes esthétiques : orchestres de variété et de rock, l’orchestre de cuivres de Paris, différents ensembles de jazz (big band de Colombes, Sax-U-Percut avec Nicolas Prost…) ainsi que des orchestres « classiques » (Renouveau Lyrique de Paris, Harmonie Régionale du Centre – dirigé par P. Ferro, orchestre symphonique Divertimento – dirigé par Zahia Ziouani).

Anne Lecapelain, saxophones

 

Lauréate des concours internationaux de Limoges en 2001 et de la Ville de Paris en 1995, Anne Lecapelain se consacre pleinement à la musique de chambre - Auditorium Saint Germain, Arsenal de Metz, La Cigale de Paris…, comme à l’étranger - USA, Thaïlande, Mexique, Japon, Corée du sud, Pays-Bas, Espagne, Taiwan...

Saxophoniste française originaire de Normandie, Anne Lecapelain remporte à l’unanimité le 1er Prix du Conservatoire National Supérieur de Musique de Paris ainsi que le Diplôme de Formation Supérieure avec mention TB.

Très sensible à la musique impressionniste, néoclassique ou populaire du XXème siècle, elle aborde régulièrement la transcription d’œuvres romantiques ou baroques. Elle est invitée pour des solos à l’Orchestre des Concerts Lamoureux, l’Orchestre National des Pays de la Loire et à l’Orchestre de la Suisse Romande. Elle participe également à de nombreux spectacles intimes avec des poètes et des comédiens.

Parmi les collaborations marquantes : The Temptations à l’Olympia de Paris, le groupe Sortie d’artistes, etc..

Titulaire du certificat d’Aptitude délivré par la Formation diplômante du CNSM de Lyon, Anne Lecapelain enseigne actuellement le saxophone au Conservatoire à Rayonnement Départemental de Saint-Germain-en-Laye et est co-auteur d’un cahier à caractère pédagogique aux éditions Lemoine.

Sa discographie « musique à la carte – atout sax », «boléro – erato », « Nachtgesang – Trio Saxiana » est saluée par la critique musicale. Son dernier CD avec le Trio Saxiana « créations » est consacré à des créations d’œuvres de compositeurs français de renommée internationale : Thierry Escaich, Thierry Pécou, Christian Lauba, Nicolas Bacri.

 

Emmanuel Lerouge, claviers et électronique

   

Compositeur, arrangeur et pianiste, Emmanuel Lerouge, de formation classique et autodidacte, s’est très tôt intéressé à l’harmonie et à l’improvisation, ce qui l’a conduit tout naturellement dans l’univers du jazz avec de nombreux concerts en trio.

Toujours animé par la création et la volonté de sortir des sentiers battus, il vient de produire l’album DigitStorming avec Nicolas Prost où se mêlent musique moderne World-Electro, jeu instrumental et improvisation.

Pour faire vivre ce projet, sans cesse en évolution, il partage actuellement son temps entre la composition, ses concerts dans toute la France et son activité de chef opérateur du son. 

 

 La compagnie théâtrale LES TROIS CLOUS 

Créée en 1967 à Savigny-sur-Orge, la compagnie LES TROIS CLOUS inscrit son travail dans la tradition d’un "théâtre populaire de qualité" selon les termes de Jean Vilar, où chacun puisse se divertir, réfléchir… rêver, peut-être.
Pour elle, le théâtre est une parole poétique en mots et en images sur et dans le monde. Chaque spectacle doit avoir sa nécessité et son urgence.

La compagnie situe son action dans la durée, au cœur de la cité, mais participe également à de nombreuses rencontres et festivals à l'extérieur.

Elle assure des ateliers d’écriture dans les écoles, les maisons de quartier, les résidences pour personnes âgées, de la ville et des communes avoisinantes.

Parmi ses créations : La Maison frontière de Slawomir Mrožek 1993, Le Dragon d’Evguéni Schwartz 1996, Et nous serons les passeurs du temps, création de la compagnie 2000, Le jour et la nuit de Harold Pinter 2002, Vagues souvenirs de l'année de la peste de Jean-Luc Lagarce 2005, Légendes de la forêt viennoise d'Ödön von Horváth 2010, Il était une fois dans la rue de Paris…2013

Elle présente actuellement sa nouvelle création, Le temps des bleuets, spectacle sur la guerre de 1914-1918.

Elle a créé la rencontre POÉSIE & Musique.orge en 2008.

Site : http://www.compagnielestroisclous.fr 

 

 

Éliane MORIN

Professeure d'anglais et de théâtre.
Maîtrise d’anglais
Études à l’Institut d’Études Théâtrales de Censier, Paris III ; nombreux stages de pratique.

Metteuse en scène de la compagnie théâtrale Les Trois Clous.
Mises en scène récentes: Vagues souvenirs de l'année de la peste de Jean-Luc Lagarce 2006, Légendes de la forêt viennoise d'Ödön von Horváth 2010, Rat-conte 2011, Il était une fois dans la rue de Paris…2013, Le temps des bleuets 2015

Mise en espace vocal et musical de POÉSIE& Musique.orge depuis 2008

Auteure de deux pièces de théâtre : À la croisée des illusions, Et nous serons les passeurs du temps. Conception de spectacle (écriture partielle) Le temps des bleuets 2015

Photographe (argentique et numérique). Exposition en régions et en Île-de-France : Liban 2002, Côté port 2004, Traces, envers et ailleurs 2005, Murs rebelles 2007, Voyages en villes 2008, Belfast, Troubles in Northern Ireland 2009, Berlin et le Mur 2009, Doubles enjeux 2011, Vos noms de pierre 2014, 2016

Compagnie LES TROIS CLOUS
18 rue de Paris - 91600 Savigny-sur-Orge
tél. : 01 69 05 05 24 / 06 08 01 48 14 
e-mail : lestroisclous@orange.fr
site: http://www.compagnielestroisclous.fr 
vidéo : https://vimeo.com/76683443

Agrément Jeunesse Éducation Populaire n° 91J 266

Des photos de la soirée
   
D'autres photos de la soirée sur le site : https://goo.gl/photos/T9AShx58Bu8TewDm9